De gauche à droite : Pierre Roy, Directeur adjoint « Financements européens et publics pour la recherche collaborative Académie-Entreprise », rattaché à la direction des relations avec les entreprises – CNRS, Jocelyne Brendlé, Vice-Présidente Partenariats, DDRS et entrepreneuriat étudiant – UHA et Thomas Georgelin, Directeur Général Centre Mondial de l’Innovation Roullier – TIMAC AGRO
L’Institut Carnot MICA officialise un nouveau laboratoire commun autour de l’agriculture du futur entre le CNRS, l’UHA (Université de Haute-Alsace) et le leader mondial de l’innovation en nutrition végétale, TIMAC AGRO.
Dénommé « MATIAIRE », ce partenariat de recherche – le premier en collaboration avec le CNRS dans le domaine de l’agriculture – doit permettre la mise en commun d’expertises uniques pour développer les matériaux innovants qui permettront à l’agriculture de demain d’être toujours plus efficiente et durable. Ces matériaux auront comme objectif de transporter des principes actifs pour la nutrition des plantes et des animaux d’élevage.
MATériaux Innovants pour une AgrIculture Respectueuse de l’Environnement
Des matériaux innovants pour révolutionner l’agriculture de demain
Dans le contexte d’une agriculture en forte mutation : cours des matières premières fluctuants, aléas climatiques plus fréquents, évolutions des modes de production…, le laboratoire commun permettra d’accélérer davantage le développement de solutions à haute valeur ajoutée dans le domaine de la nutrition végétale. Cette utilisation plus efficiente des fertilisants déjà initiée depuis 60 ans par TIMAC AGRO est destinée à répondre à un objectif : que les agriculteurs n’aient pas à choisir entre rendement, qualité et respect de l’environnement.
Les développements réalisés en nutrition végétale seront exploités pour des travaux de recherche autour de la nutrition animale afin d’améliorer l’efficience nutritionnelle, la santé ou encore le bien-être animal.
C’est dans cet objectif que TIMAC AGRO, le CNRS et l’UHA (deux partenaires académiques, tutelles de l’Institut de Science des Matériaux de Mulhouse), ont décidé d’unir leurs forces pour développer de nouveaux matériaux éco-conçus améliorant la nutrition des végétaux. Durant 4 ans, ce laboratoire commun composé de plus de 15 personnes aux compétences pluridisciplinaires (agronomie, chimie, physique, biologie, etc.) travaillera notamment autour de l’élaboration de nouveaux éléments nutritifs pour soutenir la croissance et le développement des plantes tout en protégeant l’environnement.
Thomas GEORGELIN, Directeur Général Centre Mondial de l’Innovation Roullier – TIMAC AGRO : « Pionnier dans le domaine des fertilisants technologiques depuis plus de 60 ans, TIMAC AGRO a construit un réseau de partenaires scientifiques de haut niveau permettant de développer des produits à forte valeur ajoutée pour les agriculteurs. Notre collaboration avec l’IS2M depuis plus de 7 ans a d’ailleurs déjà donné lieu à des publications et à des brevets très concrets sur lesquels s’appuyer dans nos futurs travaux. Ainsi, nous sommes particulièrement enthousiastes pour cette nouvelle étape, qui va nous permettre de concrétiser des travaux d’innovation visant à aller encore plus loin dans le développement de nos technologies. Ce laboratoire commun, le premier en collaboration avec le CNRS dans le domaine de l’agriculture, permettra ainsi de proposer aux agriculteurs des solutions originales et toujours plus innovantes répondant à leurs enjeux partout dans le monde ».
Jean-Luc MOULLET, Directeur général délégué à l’innovation du CNRS : « Convaincu de l’intérêt d’avoir recours à une forme de collaboration de recherche souple et pérenne entre acteurs public et privé, le CNRS se félicite de la signature du premier laboratoire commun avec TIMAC AGRO. Cette création vient concrétiser une relation de confiance établie depuis 2016 avec TIMAC AGRO, avec déjà une quinzaine de collaboration de recherche adressant les défis de l’agriculture de demain. Ce nouveau laboratoire commun illustre aussi le dynamisme des collaborations de recherche du CNRS dans le secteur agricole. »
Pierre-Alain MULLER, Président de l’Université de Haute-Alsace, représenté par Jocelyne BRENDLÉ, Vice-Présidente Partenariats, DDRS et entrepreneuriat étudiant – UHA : « En croisant les expertises des collaborateurs officiant au sein TIMAC AGRO et de l’IS2M et en mutualisant les moyens financiers, humains et techniques de nos structures respectives, nous allons pouvoir accélérer la recherche et offrir une approche différenciante aux agriculteurs. Par ce biais, nous entendons participer activement aux changements qui vont s’opérer en matière d’alimentation et de production agricole à court, moyen et long termes »
Une aventure collective pour croiser les expertises publiques et privées
Accompagné par l’Institut Carnot MICA dont la vocation est de professionnaliser la recherche publique, ce laboratoire commun est le fruit d’une collaboration solide entre un laboratoire de recherche publique, l’IS2M (sous la double tutelle CNRS-UHA) et d’un acteur privé, l’entreprise TIMAC AGRO.
Lionel LIMOUSY, Directeur de l’Institut Carnot MICA : « Nous sommes très heureux d’officialiser notre partenariat de plus de 7 ans avec TIMAC AGRO, acteur industriel majeur dans le secteur de l’agriculture, via la création d’un laboratoire commun. A l’initiative des premiers échanges entre TIMAC AGRO et l’IS2M, l’Institut Carnot MICA a joué un rôle majeur dans le montage de ce projet. Après avoir identifié les besoins de TIMAC AGRO, nous avons pu proposer une stratégie adéquate leur permettant de réaliser les investissements R&D les plus efficients possibles. Nous les avons accompagnés sur l’ensemble du projet, de la préparation des contrats à la recherche des meilleurs experts en passant par la mise en oeuvre des outils. Durant ces 4 prochaines années, nous allons assurer le suivi des différents process jusqu’à la remise des livrables ».
Le laboratoire commun est co-construit et sera co-dirigé par les porteurs de projet. Les engagements humains (transferts de compétences pluridisciplinaires), matériels (locaux, équipements), et budgétaires (investissements) seront partagés par les différentes entités. Les chercheurs sont d’ailleurs invités à faire de la formation croisée, en échangeant sur leurs méthodologies de travail et sur les difficultés rencontrées lors de la mise en oeuvre des procédés à l’échelle industrielle. De plus, des ateliers de vulgarisation auprès des agriculteurs seront également organisés régulièrement.